Le baron Edouard Louis Joseph Merckx, plus connu sous le nom de Eddy Merckx, est un cycliste belge né le 17 juin 1945 à Meensel-Kiezegem,
petite commune du Brabant flamand à l'est de Louvain. Professionnel de 1965 à 1978, il est considéré comme le plus grand cycliste de l'Histoire.
C'est le seul athlète belge à avoir été nommé sportif mondial de l'année et ce, à trois reprises : en 1969, 1971 et 1974.
Il a remporté 625 courses (525 victoires sur route, 98 succès sur la piste et 2 bouquets en cyclo-cross) durant sa carrière,
ce qui constitue un record. Surnommé « Le Cannibale » (surnom trouvé par le coureur français Christian Raymond en 1970)
ou « L'Ogre de Tervueren » pour son insatiabilité, il a notamment gagné 5 Tours de France, 5 Tours d'Italie, 3 championnats du monde en ligne,
un Tour d'Espagne, le record de l'heure et 31 victoires dans les classiques. Il est élu "Athlète belge du XXe siècle",
meilleur cycliste du XXe siècle par l'UCI et est deuxième des Awards du sportif du millénaire entre Michael Jordan et Carl Lewis.
Il est marié depuis le 5 décembre 1967 à Claudine Acou, et père de deux enfants : Sabrina (née en 1970) et Axel Merckx (né en 1972)
qui a accompli une honorable carrière cycliste entre 1993 et 2007.
Au printemps 1965, Eddy Merckx passe professionnel dans l'équipe Solo-Superia de Rik Van Looy. Sa première course, la Flèche Wallonne (le 29 avril), se termine par un abandon. Il remporte le 11 mai suivant, son premier bouquet à la kermesse de Vilvorde en battant Emile Daems au sprint. Le 1er août de la même année, toujours à Vilvorde, il se classe second du championnat de Belgique derrière Walter Godefroot. En 1966, sous les couleurs de l'équipe Peugeot, il gagne le premier de ses sept Milan-San Remo, termine 3e du Circuit Het Volk et frôle la victoire au Tour de Lombardie, battu seulement par Felice Gimondi après avoir été gèné par Vittorio Adorni sur le vélodrome Sinigaglia.
L'année 1967, voit Eddy Merckx prendre la succession de Jacques Anquetil comme leader du cyclisme mondial. Anquetil commence son lent déclin, tandis que Merckx brille déjà sur tous les terrains. Le champion belge gagne tout d'abord 3 classiques du printemps : un second Milan-San Remo, la première de ses trois Flèche Wallonne et Gand-Wevelgem. Puis, malgré une grippe, il remporte deux étapes dont la montée du Blockhaus au Tour d'Italie qu'il finit 9e. Enfin, il empoche son premier titre de champion du monde à Heerlen aux Pays-Bas, devançant au sprint le Néerlandais Jan Janssen et l'Espagnol Ramón Saez.
En 1968, il passe chez les Italiens de Faema et remporte deux succès majeurs : Paris-Roubaix en battant Van Springel au sprint mais surtout le premier de ses cinq Tour d'Italie en réussissant un grand exploit dans les Dolomites lors de la 12e étape menant aux Trois Cimes du Lavaredo à 2 304 mètres d'altitude, sous une tempête de neige. Sur une pente très raide (près de 18% à certains endroits), il s’impose après avoir effectué la majeure partie de l’ascension finale en solitaire, reléguant Felice Gimondi et Luis Ocaña à près de sept minutes. Dans Vélo Magazine en 1994, Eddy Merckx a avoué que cette étape du Giro est la plus grande performance de toute sa carrière, « son plus bel exploit athlétique ». Il est prévu sur le Tour de France l'année suivante.
De 1969 à 1975, Merckx domine très largement le cyclisme international, remportant la plupart des courses où il s'engage. Coureur complet, il excelle dans les Grands Tours et les Classiques, mais aussi dans les contre-la-montre, les critériums et les Six-jours en fin de saison avec Patrick Sercu. Deux courses de légende manquent toutefois à son palmarès : Paris-Tours où son meilleur classement est une place de 6e en 1973 et Bordeaux-Paris qu'il n'a jamais couru. La liste de ses exploits durant cette époque est impressionnante et il est difficile de tous les énumérer.